2 mai 2004: Stephenville-Prestwick

La décision a été prise de rejoindre Prestwick (Ecosse), sans passer par l’Islande. En effet les prévisions données par Météo-Suisse indiquent que la fenêtre météo se fermera pour nous sur l’Atlantique à partir de lundi. Nous ne voulons en aucun cas prendre le risque de rester bloqués en Islande et de manquer la réception du 8 mai à l’EuroAirport de Bâle-Mulhouse-Freiburg (qui suivra notre atterrissage prévu à 11h00). Les prévisions actuelles pour Prestwick sont meilleures que prévu. Bien entendu, si ces conditions devaient se détériorer dans la journée de dimanche, nous devrions envisager d’atterrir ailleurs.

Nous avons passé 2 jours extraordinaires à Stephenville. La gentillesse et l’hospitalité des habitants et des employés de l’aéroport est unique et les paysages sont magnifiques.

L’aéroport ne disposant pas de carburant 100LL en quantité suffisante pour notre type d’avion, a organisé 3 navettes de camions citernes entre Stephenville et Gander (5 heures de retour entre ces 2 villes) pour nous ravitailler. Ce problème était connu lorsque nous avons choisi nos escales, mais la volonté de l’aéroport de Stephenville d’accueillir notre avion a été plus forte.


Nous avons trouvé la cause du problème technique survenu sur le train d’atterrissage avant. Il s’agissait d’un joint du système hydraulique du train qui fuyait et qui a été changé. L’aéroport ne disposant pas de vérin de soutien (nécessaire à surélever puis à soutenir l’avion pendant la remontée du train d’atterrissage avant, lors des test au sol), nous avons fait fabriquer la pièce nécessaire sur place, puis utilisé un énorme chariot élévateur pouvant soulever 20 tonnes, pour les test.  L’avion a ensuite fait un vol pour confirmer le bon fonctionnement du train observé au sol.

 

Le décollage de Stephenville aura lieu le dimanche 2 mai à 05h00 locale (09h30 heure suisse ou 07h30 GMT). Notre vol durera 9 heures et 30 minutes. L’atterrissage à Prestwick est prévu à 18h00 locale (19h00 heure suisse ou 17h00 GMT). Nous décollerons à l’aube et pourrons observer les flammes de 1 mètre qui s’échappent des 3 turbines de récupération des gaz installées sur chaque moteur. Nous mettrons le cap sur Gander, avant de survoler l’Atlantique pendant près de 9 heures. Des pilotes Air France faisant la liaison Europe-Amérique du Nord ce dimanche, nous ont proposé de nous contacter au milieu de la traversée pour nous transmettre toutes les informations météo ou autres renseignements nécessaires.

L’engouement que nous observons autour du projet est fantastique et nous fait très plaisir. Comme vous le savez, il s’agit d’un projet à but non lucratif composé de volontaires. Notre seule motivation est de partager notre passion et de vous faire rêver. Nous avons déjà atteint ce but, comme le montrent vos nombreux messages sur le livre d’or.

Avec nos meilleures salutations.

Texte : Patrick Danalet